lundi 28 avril 2008

samedi 8 mars 2008

Yaoundé ne respirait plus

Un brin taquin, le président Paul Biya lançait, en 1991, au moment où une grande partie des villes de provinces réclament, par le mouvement des "villes mortes", ces grèves généralisées, une démocratisation du pays: « tant que Yaoundé respire, le Cameroun vit. » La capitale politique n’est, en effet, pas touché par cette contestation populaire d’une ampleur sans précédent.

Ce jeudi 28 février 2008, le jeune quotidien « Le Jour », qui n’en a pas moins de mémoire historique, titre : « Yaoundé ne respire plus. » Les émeutes de la semaine dernière ont, en effet, atteint la ville, mercredi 27, maîtrisée en une demi journée par les forces de l’ordre.

Difficile de dire où le large mouvement d’humeur (qui a quand même fait environ 100 morts selon une ONG, 24 selon le Gouvernement : on m’a dit qu’il n’avait reconnu aucune victime en 1991) prend sa source. « Vie chère », « prix du carburant », « modification de la Constitution » sont autant de points de crispation, selon la presse. Il est un peu scandaleux d’entendre dire que les émeutes ont simplement éclaté « en marge d’une grève des transporteurs. »

Je vais essayer de remonter le fil des événements, tels que je les ai perçus, pour comprendre le bouillonnement camerounais, véritable cocotte minute.

Le Cameroun a adopté, en 1996, une nouvelle Constitution. Celle-ci limite à deux le nombre de mandats présidentiels, d’une durée de sept ans. Paul Biya est évidemment « réélu » en 1997 et en 2004. En 2011, donc, c’est fini pour lui ! Rappelons quand même qu’il gouverne depuis 1982, date à laquelle Amadou Ahidjo, premier président camerounais lui a laissé la place. Ca fait donc 25 ans.

Mais voila, fin octobre dernier, alors que Paupaul est à Paris pour voir Sarko, un journaliste lui demande s’il souhaite modifier la Constitution pour se représenter, comme certaines rumeurs le laissent entendre. Il répond qu’il ne se pose pas la question, qu’il y a d’autres priorités dont la lutte contre la pauvreté et le sida (il a réfléchi pendant 25 ans pour sortir ça !). Ok… Mais le 8 novembre, juste après son retour, premier communiqué publié dans le quotidien officiel Cameroon Tribune : « La Lékié appelle à une modification de la Constitution ». Les membres dirigeants du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique (sic !) du peuple camerounais (Rdpc), de ce département souhaitent que Paupaul modifie la Constitution pour pouvoir se représenter. S’en suit un mois de publications de toutes les « élites » locales, appelant Paupaul à s’engraisser quelques années supplémentaires, et jusqu’à ce que la mort nous sépare. Grossier, opportuniste, déférant, scandaleux… !

Biya a donc décidé, comme à l’accoutumée, de faire jouer son parti et d’orchestrer une propagande, pour préparer l’opinion avant d’annoncer ses intentions. C’est chose faite le 31décembre. Mais ça ne passe pas. Et pour cause : le président déclare lors de son discours à la Nation que la limitation des mandats « apporte une limitation à la volonté populaire, limitation qui s’accorde mal avec l’idée même de choix démocratique » ! C’est donc pour défendre la démocratie que Biya souhaite rester en 2011. Démocratie qui permet jusqu’ici à ce dernier de demeurer président alors qu’il a perdu les élections et de nommer des délégués aux communautés urbaines pour supplanter les maires élus quand ils sont de l’opposition.

Bref, l’opposition, à moitié vendue et plutôt très molle, finit par se bouger un peu. A Douala, notamment. Des marches, manifestations et meetings sont organisés dans la capitale économique pour protester contre le projet. Le gouverneur de la province les interdit début janvier. Certaines se tiennent cependant mais sont rapidement réprimées. Quelques blessés et/ou un mort à chaque fois.

Douala commence à bouillonner, centre de l’opposition. Puis, le samedi 23 février, une manifestation dégénère. Le responsable du Social democratic front (Sdf), principal parti d’opposition demande à ne pas organiser la marche qui devait se tenir après son meeting. La marche se tient, spontanée. Un manifestant est tué. Une nuit d’émeutes s’en suit. Lundi 25, une grève des transporteurs pour protester contre le coût de l’essence est prévue. A Douala, elle vire à l’émeute généralisée. Le mouvement gagne les provinces de l’Ouest, du Nord Ouest et du Sud Ouest. Yaoundé est ville morte, pas un taxi jaune, des milliers de Camerounais attrapent des ampoules.

Puis, dans la nuit de mardi à mercredi, le Gouvernement a acheté les responsables des syndicats pour obtenir une fin de la grève, concédant 6F CFA de baisse du prix au litre (moins de 0,01 E) alors que ce même prix avait grimpé de beaucoup plus. Mercredi matin, quelques rares taxis circulent alors, les autres n’ayant pas trouvé d’essence, le port de Douala et les axes entre les principales villes du pays étant bloqués.

Mais à 9h, Yaoundé est paralysée. Des mouvements spontanés d’émeutes ont éclaté. Yaoundé n’a jamais connu de mouvement de ce type.

Saccages, pillages, barricades et affrontements avec les forces de l’ordre sont légion. Les slogans sont clairs : Biya doit partir, la vie est trop chère.

Le soir, on apprend que Paupaul va s’exprimer. A 20 heures, le message de 5 minutes est clair : « force restera à la loi ». Sans bonjour ni bonsoir, il fustige des « apprentis sorciers » qui orchestrerait les mouvements de jeunes afin d’obtenir par la rue ce qu’ils n’ont pas eu par les urnes. Il veut donc la guerre avec son propre peuple.

Mais ce peuple a encore un peu peur. L’armée quadrille finalement toutes les villes. Et le mouvement se stoppe, jeudi, à Yaoundé. A Douala, la situation revient à la normale, vendredi.

Biya n’a donc apporté aucune solution. Il a apporté la même réponse, laconique, celle de la force. Les Camerounais tentent de revendiquer. On tire. Ce fut le cas en septembre dernier alors que des manifestants protestaient contre les coupures d’électricité, dans plusieurs villes de provinces.

La tension monte au sein de cette population qui souffre depuis 15 ans de la crise économique, supporte les ajustements imposés par le FMI et la Banque mondiale, tandis qu’une minorité gouvernante ou non détourne des millions. Les salaires de la fonction publique ont diminué jusqu’à 70% en 1995, suivie d’une dévaluation du Franc CFA qui a diminué de moitié le pouvoir d’achat. Ceux-ci sont restés stable depuis, favorisant une corruption rampante et endémique pour arrondir les fins de mois.

Depuis jeudi 28, des procès ont lieu, arbitraires et expéditifs. Des jeunes ont été arrêtés pendant les émeutes, d’autres auraient été pris au milieu, se trouvant au mauvais moment au mauvais endroit, d’autres auraient même été arrêtés à leur domicile. Certains n’ont pas plus de 10 ou 11 ans. La police torturerait. Deux ans fermes pour tout le monde, c’est le témoignage d’une dame, dont un parent se trouvait dans le palais de Justice de Yaoundé, vendredi 29 février. Etant donné la surpopulation carcérale camerounaise, on voir le désastre.

Une bataille de chiffres se joue en ce moment. Combien de morts, combien d’arrestations ?

Le ministre de la Justice a donné une conférence de presse, jeudi 6 mars. C’est moi qui dit la vérité a-t-il assené aux journalistes présents. 1647 arrestations et seulement 100 personnes de jugées, selon lui. Beaucoup plus, selon les journaux, qui condamnent le non respect du code de procédure pénale qui laisse un délai de 3 jours à l’accusé pour se constituer une défense entre l’arrestation et le procès.

Les hôpitaux auraient ordre de retirer les balles des corps des manifestants avant de procéder aux autopsies.

Biya a donc choisi l’affrontement, la manière forte.

Si aucune annonce de mesures sociales et économiques n’est faite rapidement, on peut craindre le pire pour le Cameroun, d’autant que le projet de modification de la Constitution doit être examiné par la session parlementaire qui s’ouvre ce jeudi, 13 mars 2008.


PS: Je vous faisais un état des lieux ICI, il y a deux mois déjà et vous pouvez lire un compte rendu des émeutes plus officiel et consensuel ICI.

jeudi 7 février 2008

Pauvre Vivien

Un post sportif, une fois n'est pas coutume, à cette adresse:

http://2semestresunmonde.blogspot.com/2008/02/pauvre-vivien.html

dimanche 3 février 2008

Du blanchissement climatique.



*** "MouHAHHAAhAaHAHAhahaha
Qui a dit qu'il neigeait pas à Stockholm? Hein? Hein? J'entends pas!

Enfin!... :-D" ***

Je reviens au pas de charge sur cet article que je trouve à l'heure actuelle assez déplorable de laisser tel quel. J'explique ce post par l'"euphorie" qu'a pu produire une journée de neige, deux tout au plus, puisque le lendemain c'en était fait du manteau blanc et c'était de nouveau la gadoue et l'eau partout. Un post d'irresponsable donc qui s'émerveille d'un jour de neige quand celle-ci était monnaie courante pendant tous les hivers précédents.
L'"info" était parue dans un de ses magnifiques journaux gratuits (qu'on distribue à tours de bras à l'entrée du métro, et qu'on jette massivement aussi 10 mètres plus loin, dans le hall de la station, dans la poubelle à cet effet!) : l'hiver le plus doux depuis 250 ans en Suède, autrement dit depuis qu'on mesure et enregistre les températures.

"L'Europe a connu son hiver le plus doux depuis le début des relevés météorologiques fiables, soit une centaine d'années, entraînant floraisons précoces et avancée de certaines récoltes, dérangeant les cycles des animaux et faisant planer une menace de sécheresse." (dépêche AFP)
La même dépêche qui plus tard cite en exemple
"Stockholm [où] le thermomètre affichait 10 degrés mercredi alors que l'an dernier à la même date, il faisait moins dix avec 20 cm de neige au sol."

Autant dire que c'est loin d'être la fête...

Post Scriptum sur la presse suédoise.
J'ai déjà entendu 'ah la Suède est un des pays en Europe où les gens lisent le plus la presse écrite'. Génial me direz-vous. Encore faudrait-il voir ce qu'ils lisent comme journaux. Quand Metro se réclame le plus grand quotidien de Suède en encart sur la une, y a de quoi s'inquiéter... Metro, une contribution admirable de plus au capitalisme mondialisé qu'on doit d'ailleurs mettre au compte de la Suède! C'est loin d'être le seul gratuit distribué, tous si profonds qu'on n'a qu'une envie après l'avoir feuilleter: s'en débarrasser. Alors, on lit des journaux au contenu politique censés nous rendre un peu plus citoyen en nous informant, ou on donne (encore!) du temps de cerveau disponible au déluge commercial qui se déverse à longueur de pages et qui nous pousse toujours plus à être des gentils consommateurs chevronnés? Pas sûr que lire les journaux soit une bonne chose pour la démocratie dans ces conditions là!
Les deux autres quotidiens dits 'sérieux' (Dagens Nyheter et Svenska Dagbladet), quand ils donnent des opinions, se résument, à l'image de la vie politique suédoise, au "culte du pragmatisme mou" ou autre "centrisme mollasson" pour emprunter les expressions d'un ami.

samedi 26 janvier 2008

L'avenir sera marketing ou ne sera pas

Loin des thèmes tragico-ennuyeux de mon dernier post, je reviens avec un petit florilège (ô combien loin d'être un aperçu exhaustif de la chose) de slogans en tout genre. Système D régnant en maître, le Cameroun est le royaume des affiches bidouillées, peintes le plus souvent à la main et d'une créativité sans bornes... Aperçu (à compléter dès que j'aurai dégainé mon appareil photo plus souvent dans la rue):

Ce qui peut d'abord faire la différence, c'est le nom qu'on donne à son commerce:


Il y a ensuite les slogans, tous plus inventifs les uns que les autres:

(vous aussi, vous cherchiez la source d'inspiration des conseillers de campagne de notre grand gourou?)


(beaucoup plus tranchant)

(Non, le marketing n'est PAS désintéressé!)

Mais le slogan fait maison et "hand made" embrasse aussi de grandes causes et s'attaque notamment à la santé publique (avec beaucoup moins de finesse, il faut l'avouer):

dimanche 20 janvier 2008

Au Gros Homme, La Patrie Reconnaissante

Jeudi 17 janvier 2008 Yvan-Chrysostome Dolto, dit Carlos, s’est éteint laissant derrière lui une France écrasée par tout le poids… du chagrin.


Carlos c’était mon ami, ton ami, notre père spirituel à tous.


Bien sûr les jaloux, les bien pensants ne se souviendront que de ce triste soir du 6 mai 2007 où, de toute évidence égaré par la maladie, il s’était rendu place de la Concorde pour entonner la marseillaise au côté de Mireille Mattieu et d’Enrico Macias.
Mais cela n’est pas Carlos.


Carlos c’était avant tout ce jongleur de la langue française. Biographe attitré de Toto, il savait aussi composer, dans la lignée de Brel ou de Brassens, de vibrantes chansons populaires, au sens noble du terme, abordant avec légèreté mais sans jamais être vulgaire des thèmes tels que le tourisme sexuel dans Tirlipimpon sur le Chihuahua : « touche mes castagnettes, moi je touche à tes ananas ». Il a été le seul chansonnier français à interpréter avec succès et sans grossièreté une chanson sur son phallus, le fameux «Papayou ».


Fer de lance de l’humour gaulois, inventeur du « dis camion: pouet pouet !» et du « tire sur mon doigt », il était avant tout un grand poète qui a su tout au long de sa vie faire rimer « grâce » avec… « graisse ».


Le chagrin dans lequel sa disparition prématurée nous plonge pourrait peut-être amener certains à se lamenter, et à faire face à la mort avec l’éternelle question : Pourquoi lui ? Pourquoi si tôt ? Pourquoi Carlos ?

Pourquoi pas Bigard ?


Mais cela ne serait pas lui rendre dignement hommage, lui qui a dédié sa vie à nous transmettre sa jovialité, c’est avec le sourire que nous devons lui dire adieu.


Carlos, qui a éclairé ma vie et lui a donné un sens, voici pour toi un dernier big bisou.


lundi 7 janvier 2008

Le merveilleux Royaume du Cameroun

C’est l’histoire d’un Royaume, riche, étendu, voué à un avenir prospère. Sa population est vaillante et travailleuse (non pas « pour gagner plus » mais pour vivre suffisamment bien).

Ce Royaume a un roi, cela semble tout naturel.

Depuis 25 ans, la Cour s’agite autour de lui. On le scrute, patiemment. Ses moindres dires sont l’objet de travaux d’exégètes qui n’en finissent presque jamais de se dire et de se contredire. Ses courtisans sont nombreux, tactiques. Certains arrivent à s’attirer les faveurs du roi et espèrent manger un peu plus du grand gâteau dont ils se sont vus offrir une part.

La population, toujours travailleuse, sent le roi loin, dans son beau Palais de cette colline de la ville. Mais, toujours vaillante, elle avance seule, à côté de ses fastes.

Bientôt, le roi devrait partir. C’est ce qui est écrit dans le beau contrat qu’il a signé voilà dix ans avec ses sujets. Ô bien sûr, il est également écrit dans ce contrat que les sujets sont représentés par une Assemblée supplémentaire que le roi n’a pas encore créé et que des juges seront spécialement nommés pour veiller à l’application dudit contrat, ce qui n’a pas été appliqué non plus.

Alors le roi a décidé encore une fois de parler à ses sujets, sans pour autant leur accorder de lui poser de questions, comme il est de coutume. Il voulait remercier ses sujets fidèles, ceux de son fan club (le roi est moderne), de lui avoir, depuis bientôt deux mois, demandé de rester (des mauvaises langues prétendent que c’est sur sa propre demande) et donc de changer le beau contrat. Et comme le roi n’aime pas contrarier ses fidèles, qu’il confond trop facilement avec ses sujets, il a annoncé son intention de changer le beau contrat, invoquant la « volonté » des sujets, qu’il ne faut jamais contrarier.

La population avait pourtant demandé au roi de partir, il y a 15 ans. Mais, à l’époque, l’ouïe du roi était moins fine, il avait mal entendu et, par précaution, était resté.

Il a bien fait, car la population n’a jamais répété cette « volonté ». Elle est travailleuse et vaillante, mais un peu endormie. Elle s’en sort mal et comprend trop bien pourquoi. Elle sait le Royaume riche, de nombreuses richesses. Elle sait que le roi les distribue. Mais elle sait aussi que ce n’est qu’à ses courtisans, à leurs familles et villages. Elle sait que derrière les beaux contrats se cache des règles qui n’appartiennent qu’au roi et à ceux qui ont eu un jour les moyens de les apprendre. Ces règles-là organisent le partage des richesses et des pouvoirs.

Mais la population travaille, difficilement, sans pour autant contester. Et pour arranger son quotidien, elle se crée également des règles cachées. Elles lui permettent, par exemple de racketter ses frères, alors même que les beaux contrats les interdisent. Et peut être que cela est plus simple pour suffisamment vivre, quand on voit que le grand gâteau est suffisamment grand mais réservé à quelques uns.

Pendant ce temps-là, une nouvelle année commence. C’est à cette occasion que le roi a fait son annonce. C’est aussi à cette occasion que le bal des courtisans se poursuit. La reine est aussi de la partie. Et les courtisans se succèdent, sur l’écran de la télévision de son mari, pendant près de deux heures, pour lui offrir bouquets de fleurs, bises et poignées de main.

La population n’est peut être plus très vaillante, lassée de ce spectacle burlesque. Le dégoût s’est installé, depuis quelques temps déjà.

Mais l’exemple d’une contrée plus à l’Est, où le peuple se déchire, est mis en avant pour mettre en garde la population du Royaume : là bas, certains ont voulu changer de roi et, tous n’étaient pas d’accord. Il vaudrait peut être mieux garder notre roi, alors, veut-on faire croire à la population.

Elle n’est pourtant pas dupe. Elle ne bouge pas mais n’est pas dupe. Elle bouillonne car, pour elle, ne pas avoir de part du grand gâteau, cela signifie simplement subir des coupures d’électricité et d’eau, très fréquemment. Cela veut dire payer des fonctionnaires corrompus pour obtenir le moindre papier administratif, qui autorisera la moindre activité et parfois la moindre liberté.

Et pendant ce temps-là, le roi lui souhaite une bonne année et lui en promet bien d’autres en sa compagnie. Et le bal des courtisans continue. Grotesque et obscène.

J’aimerais pouvoir souhaiter une bonne année aux Camerounais et je le fais, sans grand espoir.

Je vous en souhaite une en tout cas. Qu’elle apporte encore expériences riches et variés aux expatriés actuels et futurs et qu’elle soit riche de bonheur et de projets réalisés et irréalisables pour tous.

Promis, je reviens, plus simplement, avec des récits et photos de voyages très bientôt et je ne vous embête plus avec mes obsessions politiques camerounaises.